Relecture, rythme et description

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Je peux le dire, ma dernière relecture est enfin achevée! Je vous passe les statistiques de fautes d’accord, de répétitions et de lexique que j’ai pu dénicher à la relecture très attentive du texte.

Dès la première page, huit coups de crayon. Tout va bien, quand on commence comme ça, on se dit que ça va durer un moment, cette relecture. Et qu’on est pas forcément attentif quand on tape. C’est ce que je me suis dit.

Puis, à la page 66, un miracle. Je vous vois venir : une bonne page A4 entière, sans triche. Pas un seul coup de crayon à mettre sur la page. Moi qui trouvais toujours quelque chose à noter, et bien, cette fois, malgré trois lectures, rien. Pas un signe qui déraille, pas une ponctuation bancale, un accord qui n’a pas lieu d’être, Rien. Un nouvel élan pour la suite.

Et me voici face à mon manuscrit. Corrigé. Il est là, à côté de moi, il me regarde. il a l’air de me dire:

« Et maintenant, qu’est-ce que tu vas faire de moi? »

Merci de me poser la question, cher manuscrit. Voilà quatre mois que nous cheminons ensemble. Aujourd’hui, tu entres dans la cour des grands. Mais il y a des choses que tu n’as pas encore.

Cela faisait quelques jours que je me posais la question du rythme avec cette relecture. Mettant le doigt sur un dilemme: privilégier l’action OU la description? Faire une forêt de Fangorn à chaque description (Tolkien, Le Seigneur des Anneaux) ou faire un roman qui avance tel un cheval lancé en plain galop?

En discutant avec un ami qui a lu le prologue, je me suis aperçu que ce doute transparaissait dans les quelques 500 mots que font ce fameux prologue. Et oui, cette fois, toi le cheveux blanc qui apparaît dans la chevelure du trentenaire comme un rappel de l’âge, il va falloir choisir: laisser le cheveux blanc ou se teindre.

Dans mon cas, si vous avez bien suivi, et bien, il me faut mettre la forme au service du fond.

Je crois que je suis parti pour une sixième version. (Oui, une sixième…)

Mais rassurez-vous: chaque nouvel obstacle me rapproche de plus en plus du niveau d’exigence que je me suis fixé!

S.B. Staine

5 Commentaires (+ vous participez ?)

  1. Nataly
    Avr 16, 2015 @ 06:20:57

    Oui bien sûr 😉 mettre la forme au service du fond !
    ça paraît tellement logique exprimé comme ça !
    à te lire, ça me fait penser à des changements de rythme, en fonction des phases du récit : descriptions, dialogues, monologues, questionnements,… enfin, je ne connais pas ton manuscrit, mais je suppose qu’il en contient ?
    ça me fait penser à l’art du disque jockey 😉

    Bonne poursuite de ton but, Sébastien !
    et merci pour ce partage !

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    • sbstaine
      Avr 16, 2015 @ 09:21:16

      Merci Nataly, ça a l’air comme ça, mais c’est pas forcément facile d’arriver au compromis qui me me satisfasse… Il y en a mais il ne me semble pas toujours pertinent. Donc je vais voir. Peut-être réécrire des scènes… je me laisse la journée pour y réfléchir et faire le point de manière très terre à terre…

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  2. Marjorie / Accompagnatrice d'Auteurs Motivés
    Avr 17, 2015 @ 20:48:25

    Encore un billet des plus utiles, Sébastien !
    Le lecteur est très loin d’imaginer le nombre de relectures nécessaires pour arriver au manuscrit final.
    Avec le traitement de texte, quel bonheur !
    Je n’ose songer aux écrivains du 19e siècle qui, pour chaque version, devaient tout réécrire.
    Ou se contenter de manuscrits rayés, raturés, écrits dans la marge, lisibles par eux seuls…
    Sûrement une autre façon de travailler…

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    • sbstaine
      Avr 17, 2015 @ 21:49:41

      Oui c’est vrai que c’est pratique! du coup, c’est ma 6e version!

      Ils devaient faire comme moi sur ce manuscrit: papier, espacé, et que recto pour pouvoir prendre des notes! Ou réécrire un passage…

      Oui, on fait comme ça parce qu’on a l’informatique, sinon, nous ferions autrement 🙂

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  3. Rétrolien: Décrire: être ou ne pas être? | Blog de S.B. Staine, auteur

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